Face à la digitalisation et à l'émergence de nouveaux métiers, le développement des compétences s'affirme comme un levier stratégique : les entreprises investissant dans la formation voient leur *rétention* augmenter et gagnent en *agilité*. En 2025, 71 % des salariés demandent des formations et 70 % restent davantage dans les organisations qui investissent en eux. Le cadre légal (article L.6321‑1, entretien professionnel biennal) structure ces obligations tandis que le « plan de développement des compétences » guide priorités et modalités (présentiel, e‑learning, AFEST). L'essor du *microlearning*, du *social learning* et de l'IA permet des parcours personnalisés malgré des freins techniques. Investir dans la formation devient indispensable pour fidéliser, attirer les talents et préparer les emplois de demain.
Face à la digitalisation et à l'émergence de nouveaux métiers, le développement des compétences s'impose désormais comme un levier stratégique incontournable pour les entreprises. Au-delà d'une simple exigence légale, la formation continue s'est transformée en un instrument fondamental de fidélisation. Les organisations qui consacrent des ressources significatives à l'amélioration des compétences de leurs employés constatent des taux de rétention plus élevés et renforcent leur résilience face aux incertitudes économiques.
Former pour fidéliser : un cercle vertueux
En 2025, 71 % des employés expriment des requêtes de formation auprès de leur direction, mettant en lumière un intérêt croissant pour le développement professionnel. Cette dynamique revêt une importance significative. Les entreprises proposant des perspectives de développement professionnel affichent un taux de rétention des talents supérieur de 40 %.
Les salariés perçoivent un environnement stimulant où leur évolution est prise au sérieux. Ainsi, proposer des formations régulières, qu'il s'agisse d'un perfectionnement technique ou du développement de soft skills comme la communication ou la gestion du stress, contribue à créer une culture d'entreprise centrée sur la progression.
À une époque où les « démissions silencieuses » se répandent de manière significative, cette approche encourage l'établissement d'un climat de confiance. Elle confère une nouvelle signification au travail. En effet, 70 % des employés sont plus enclins à rester dans une entreprise investissant dans leur développement, selon Deloitte. La formation se transforme ainsi en un puissant levier de motivation et d'engagement.
Un cadre légal qui structure les obligations
En France, la formation professionnelle est régie par un ensemble d'obligations légales. L'employeur a la responsabilité de s'assurer que les salariés s'adaptent à leur poste et qu'ils demeurent en emploi. L'article L.6321-1 du Code du travail souligne en particulier la nécessité de prendre en compte les évolutions technologiques. La législation requiert également de garantir la sécurité au travail par le biais de la formation.
De surcroît, il incombe aux employeurs de contribuer financièrement au développement de la formation professionnelle. Ils ont l'obligation d'organiser un entretien professionnel tous les deux ans. En 2023, les entreprises et les associations ont investi la somme de 25,1 milliards d'euros dans le cadre de la formation professionnelle.
Cependant, au-delà de ces impératifs, la formation s'avère constituer un atout stratégique pour la compétitivité. Des employés formés aux nouvelles technologies contribuent à accroître l'agilité et la réactivité de l'entreprise. Elle devient capable d'anticiper les tendances, d'adapter son offre et d'innover plus rapidement.
Le plan de développement des compétences : une boussole stratégique
Depuis 2019, le « plan de développement des compétences » a remplacé l'ancien « plan de formation » et constitue désormais un document stratégique. Il dresse un inventaire exhaustif des actions de formation projetées pour les employés. Il fait la distinction entre les formations obligatoires, telles que l'adaptation au poste et la sécurité, et les formations facultatives.
Ce plan offre une perspective globale des besoins. Il contribue à établir les priorités et à garantir l'harmonie entre les aspirations de l'entreprise et les attentes des employés. Il s'appuie sur plusieurs étapes clés : identifier les besoins à travers les entretiens professionnels, définir les objectifs pédagogiques en lien avec la stratégie, choisir les modalités adaptées comme le présentiel ou l'e-learning.
Enfin, il est primordial d'évaluer l'efficacité en recourant à des indicateurs tangibles. Parmi les exemples figurent le taux de satisfaction, l'évolution des compétences ainsi que l'influence sur la performance collective. En 2025, 89 % des décideurs perçoivent la formation professionnelle comme un levier stratégique, en comparaison avec seulement 64 % en 2023.
Des formats innovants au service de l'apprentissage
La formation professionnelle en 2025 se profile de manière indéniable comme étant axée sur l'innovation, la personnalisation et l'inclusion, tout en répondant aux exigences des employeurs et aux aspirations des salariés. L'émergence du numérique a considérablement modifié les méthodes de formation. Les modèles hybrides, alliant enseignement en présentiel et apprentissage en ligne, connaissent un succès croissant.
Les employés ont ainsi la possibilité de se former à leur propre rythme, tout en conciliant les exigences professionnelles et personnelles. Des approches telles que le microlearning, caractérisées par des modules concis et spécifiques, ainsi que le social learning, favorisant un apprentissage collaboratif, suscitent un intérêt de plus en plus marqué. Les AFEST (Actions de Formation En Situation de Travail) valorisent l'expérience de terrain et la transmission entre pairs.
Parallèlement, la personnalisation des parcours contribue à renforcer l'engagement. 68 % des entreprises ont adopté les formations digitales, soit une progression de 20 % en un an. L'objectif consiste à évoluer d'une approche de formation occasionnelle vers l'instauration d'une culture de l'apprentissage continu.
L'IA : un nouvel allié pédagogique
L'intelligence artificielle ainsi que les technologies immersives révolutionnent la formation professionnelle en proposant des expériences sur mesure et captivantes. L'IA personnalise les parcours d'apprentissage par le biais d'outils tels que les chatbots ou les tuteurs virtuels. Elle évalue en temps réel l'avancement des apprenants.
Néanmoins, des obstacles persistent. 38 % des professionnels citent le manque de compréhension de l'IA comme principal obstacle, tandis que 36 % évoquent l'insuffisance des compétences techniques. En dépit de ces défis, l'apprentissage adaptatif se positionne comme une tendance prépondérante. Il recourt à l'IA afin de personnaliser la formation en fonction des besoins de chaque individu.
Chaque individu bénéficie dès lors d'une formation sur mesure, conçue en fonction de ses besoins et de ses attentes. Cette approche permet de proposer des modules personnalisés en temps réel. Les entreprises qui sauront maîtriser ces technologies bénéficieront d'un avantage concurrentiel significatif.
Investir dans la formation : un choix judicieux pour l'avenir
D'après une étude réalisée par Dell Technologies, il est estimé que 85 % des emplois qui seront disponibles en 2030 n'ont pas encore été créés. Au regard de ce constat, les entreprises se voient dans l'obligation d'accompagner de manière continue le développement des compétences de leurs collaborateurs. Afin de demeurer compétitives, il leur est impératif d'apprendre en collaboration avec leurs équipes.
La formation d'un collaborateur constitue une méthode particulièrement efficace pour favoriser sa fidélisation. Un collaborateur qui se sent valorisé, soutenu et incité à progresser est davantage enclin à s'engager de manière pérenne. 64 % des salariés sont prêts à investir personnellement dans leur montée en compétences. Cette volonté illustre une prise de conscience collective.
C'est également un moyen d'attirer de nouveaux talents, séduits par une culture d'entreprise à la fois ouverte et propice à la formation. Le chiffre d'affaires de la formation professionnelle en France devrait dépasser 27,6 milliards d'euros d'ici 2025. La seule compétence véritablement durable est, en fin de compte, celle d'acquérir la capacité d'apprendre à apprendre. Les organisations qui auront saisi cette opportunité tireront profit de la transformation en cours.
